novembre 2023
Assemblée générale
Elle s’est tenue le samedi 18 novembre, avec une difficulté d’établir la connexion entre Pencran et Majunga. L’assemblée a confirmé sa volonté de solidarité aux enfants de familles très pauvres de la ville. Le nouveau conseil d’administration est composée de Aïcha Tabet, Marson Hossen, Patricia Rasoamanandray, Hasina Radriamihasa, Nandrasana Randrianasolo, Jean Paul Pinvidic, Dominique Bellec, Guy Pinault, Tikiniaina Mamy Chrysanthe, Myriam Hanitriniaina
Elle s’est tenue le samedi 18 novembre, avec une difficulté d’établir la connexion entre Pencran et Majunga. L’assemblée a confirmé sa volonté de solidarité aux enfants de familles très pauvres de la ville. Le nouveau conseil d’administration est composée de Aïcha Tabet, Marson Hossen, Patricia Rasoamanandray, Hasina Radriamihasa, Nandrasana Randrianasolo, Jean Paul Pinvidic, Dominique Bellec, Guy Pinault, Tikiniaina Mamy Chrysanthe, Myriam Hanitriniaina
Grippe ou Covid ?
Madagascar est au début de la saison des pluies : fortes chaleurs, humidité extrême. Les hôpitaux sont débordés de malades, très probablement de la grippe (qui fait chaque année des centaines de morts ici), mais avec les symptômes du Covid.
Il n’en faut pas plus pour susciter un vent de panique dans la population. Certains centres de santé, y compris nos partenaires, se sont remis à vacciner contre le Covid. C’est gratuit. Mais qui paye ? Avec quel vaccin, quel protocole d’acheminement du produit, quelle garantie de sa qualité ? Mystères inquiétants.
Madagascar est au début de la saison des pluies : fortes chaleurs, humidité extrême. Les hôpitaux sont débordés de malades, très probablement de la grippe (qui fait chaque année des centaines de morts ici), mais avec les symptômes du Covid.
Il n’en faut pas plus pour susciter un vent de panique dans la population. Certains centres de santé, y compris nos partenaires, se sont remis à vacciner contre le Covid. C’est gratuit. Mais qui paye ? Avec quel vaccin, quel protocole d’acheminement du produit, quelle garantie de sa qualité ? Mystères inquiétants.
Comment lutter contre le viol dans les quartiers de Majunga
Sexualité des adolescents
Nous organisons samedi prochain, 16 décembre, deux rencontres avec Cécile, major au CHU de Majunga, sur la sexualité des adolescents. Notre première préoccupation est de lutter contre les grossesses précoces non désirées.
Myriam et Lanto ont commencé des entretiens individuels avec les filles. Les sensibiliser à la contraception (ici, surtout, une piqure trimestrielle au « FISA ») ne rencontre pas beaucoup de résistances.
Mais en écoutant les filles parler de leur sexualité, nous avons eu un choc glaçant : la majorité de ces filles ont débuté leur vie sexuelle par un viol, souvent cautionné par leur maman (« c’est comme ça »). Le garçon donne un peu d’argent, alors « il faut subir tous ses désirs ». Parler d’amour ou de plaisir est totalement incongru.
Fête de Noël
Les 99 enfants (94 bénéficiaires et 5 enfants du personnel) fêteront Noël le 22 décembre : petit spectacle préparé par les enfants, cadeaux avec le Père Noël, goûter, boissons, bonbons, … Nous avons essayé de limiter les frais de l’événement. Budget total (pour 99 enfants) : 350 euros.
Nos comptes dans le rouge
Dans l’état actuel de nos finances, et malgré une augmentation du nombre de « parrains » (actuellement 104), nous craignons de clôturer l’année 2023 avec un déficit important de l’ordre de 6 000 euros. En cause, l’augmentation des prix, le taux de change fluctuant (après avoir grimpé à plus de 5 000 ariary – la monnaie malgache – la valeur de l’euro est redescendue à 4 600 ariary en octobre, pour remonter à nouveau à 4 900 en décembre), le financement d’études supérieures et de formations professionnelles, …
Les 99 enfants (94 bénéficiaires et 5 enfants du personnel) fêteront Noël le 22 décembre : petit spectacle préparé par les enfants, cadeaux avec le Père Noël, goûter, boissons, bonbons, … Nous avons essayé de limiter les frais de l’événement. Budget total (pour 99 enfants) : 350 euros.
Nos comptes dans le rouge
Dans l’état actuel de nos finances, et malgré une augmentation du nombre de « parrains » (actuellement 104), nous craignons de clôturer l’année 2023 avec un déficit important de l’ordre de 6 000 euros. En cause, l’augmentation des prix, le taux de change fluctuant (après avoir grimpé à plus de 5 000 ariary – la monnaie malgache – la valeur de l’euro est redescendue à 4 600 ariary en octobre, pour remonter à nouveau à 4 900 en décembre), le financement d’études supérieures et de formations professionnelles, …
Saisie de la juge des enfants
Noella est une enfant chétive et maladive de 9 ans. Elle vit avec sa mère, enceinte, alcoolique et violente. Son petit frère a été découvert mort dans le quartier et déposé devant la porte de sa maison par des anonymes. Noella est en grand danger. Hospitalisée par nous à « Jean Paul 2 », elle y a passé une nuit sous sérum, puis dehors ! avec des vitamines. Aucun examen sérieux. Une tante est d’accord de l’accueillir. Mais la mère a prévenu : « Si Noella fait ça, je ne veux plus avoir aucun contact avec elle ». Comment peut-on dire cela à son enfant de 9 ans ? La situation devenant très conflictuelle et dangereuse, nous avons saisi la juge des enfants qui doit voir la maman et la tante avant de prendre une ordonnance de placement de Noella.
Noella est une enfant chétive et maladive de 9 ans. Elle vit avec sa mère, enceinte, alcoolique et violente. Son petit frère a été découvert mort dans le quartier et déposé devant la porte de sa maison par des anonymes. Noella est en grand danger. Hospitalisée par nous à « Jean Paul 2 », elle y a passé une nuit sous sérum, puis dehors ! avec des vitamines. Aucun examen sérieux. Une tante est d’accord de l’accueillir. Mais la mère a prévenu : « Si Noella fait ça, je ne veux plus avoir aucun contact avec elle ». Comment peut-on dire cela à son enfant de 9 ans ? La situation devenant très conflictuelle et dangereuse, nous avons saisi la juge des enfants qui doit voir la maman et la tante avant de prendre une ordonnance de placement de Noella.
Stéphan
18 ans, scolarisé en 4ème, Stéphan ne supporte plus l’école. Il se moque des enseignants, perturbant la classe, bien plus que de raison. Plusieurs visites à domicile ont permis de comprendre la situation. Les parents forcent Stéphan à aller à l’école pour garder le bénéfice de la distribution du riz.
Le garçon nous dit fièrement : « Je sors à la pêche avec les gens du quartier et ça me plait ». Il porte également sa grand-mère chez le kiné deux fois par semaine. Pour faire bonne figure, il se présente à l’école une fois par semaine. Et puis, nous avons découvert que Stéphan n’habite plus chez ses parents (qui continuent de profiter du riz), mais chez sa sœur. Il nous a dit : « Je ne veux plus aller à l’école, je veux faire la pêche ». Dont acte.
18 ans, scolarisé en 4ème, Stéphan ne supporte plus l’école. Il se moque des enseignants, perturbant la classe, bien plus que de raison. Plusieurs visites à domicile ont permis de comprendre la situation. Les parents forcent Stéphan à aller à l’école pour garder le bénéfice de la distribution du riz.
Le garçon nous dit fièrement : « Je sors à la pêche avec les gens du quartier et ça me plait ». Il porte également sa grand-mère chez le kiné deux fois par semaine. Pour faire bonne figure, il se présente à l’école une fois par semaine. Et puis, nous avons découvert que Stéphan n’habite plus chez ses parents (qui continuent de profiter du riz), mais chez sa sœur. Il nous a dit : « Je ne veux plus aller à l’école, je veux faire la pêche ». Dont acte.
Parler français
Guy et Jean Paul animent depuis quelques mois des cours de français aux plus grands. Ce ne sont pas vraiment des cours, mais davantage un échange, une causerie libre. Depuis quelques semaines, nous lisons et commentons la déclaration universelle des droits de l’homme, occasion d’aborder plein de sujets. « Pour nous, c’est une ouverture sur le monde », a dit l’un d’eux.
Guy et Jean Paul animent depuis quelques mois des cours de français aux plus grands. Ce ne sont pas vraiment des cours, mais davantage un échange, une causerie libre. Depuis quelques semaines, nous lisons et commentons la déclaration universelle des droits de l’homme, occasion d’aborder plein de sujets. « Pour nous, c’est une ouverture sur le monde », a dit l’un d’eux.
