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Ouest-France« L'objectif de Partenariat scolarisation Majunga est de mobiliser en France, afin de permettre à des enfants très pauvres de la ville de Majunga (au nord-ouest de l'île de Madagascar) d'accéder à l'éducation, à la santé, de les aider à préparer leur avenir », explique Jean-Paul Pinvidic, fondateur de l'association.

Créé en 2006 pour relancer l'école des enfants sourds à Majunga, un projet plus ambitieux d'aide à la scolarisation se développe en 2012. Jean-Paul Pinvidic part vivre à Majunga. Actuellement, 68 enfants de 6 à 15 enfants sont pris en charge, autant de filles que de garçons. Trois salariés malgaches sont également permanents avec une prise en charge des salaires par l'association. Celle-ci finance les frais de scolarité appelés là-bas « écolage ». Elle participe aussi aux frais de santé, à l'aide aux devoirs, au soutien individuel et familial avec des visites à domicile. « Nous pouvons compter sur Myriam, coordinatrice, qui connaît tous les enfants », apprécie Jean-Paul Pinvidic.

Recherche de parrainages

L'association souhaite aider 90 enfants à la prochaine rentrée scolaire, début octobre. « Nous ne souhaitons pas devenir trop grands, c'est important de connaître chaque enfant, mais il y a beaucoup de besoins : le revenu mensuel moyen des familles est de vingt euros, et beaucoup ont plus de sept enfants. Le logement est précaire, en paille ou en tôle. Nous donnons aussi des aides afin que les enfants dorment à l'abri. Enfin, notre partenaire l'association Solidarité enfants du monde, dont le siège est à Saint-Urbain, apporte une aide alimentaire de 25 kg de riz par mois aux familles », précise le vice-président.
Le financement provient exclusivement de parrainages individuels pour un projet qui est collectif. Actuellement, 75 parrains contribuent régulièrement au financement. « Le coût d'une scolarité pour un enfant est de 25 €/an et notre objectif est de dépasser mille euros par mois en parrainages. Tout l'argent va à Majunga, en France se sont des bénévoles qui font le lien avec les parrains », ajoute-t-il.
L'association développe aussi un partenariat avec l'école primaire de Pencran et l'école d'infirmiers de la Croix-Rouge à Brest. Jean-Paul Pinvidic, quant à lui, revient vivre en France, mais ira régulièrement à Majunga. « J'y retourne en octobre afin de renouveler l'accord de siège qui autorise l'association à intervenir directement à Madagascar en qualité d'organisation non gouvernementale (ONG) », précise Jean-Paul Pinvidic.
L'association tiendra son assemblée générale, ce samedi 24, à 10 h, salle polyvalente.

 
Lors des deux réunions publiques qu'elle animera aujourd'hui, Myriam Hanitraniaina (au centre) apportera son regard sur la situation des enfants qu'elle accompagne et aide à Majunga, à Madagascar, au nom de l'association pencranaise : Partenariat Scolarisation Majunga. 
Sur les bords de l'Élorn jusqu'à fin mai, Myriam Hanitraniaina va sensibiliser aux actions qu'elle porte à Madagascar au nom de l'association pencranaise, « Partenariat Scolarisation Majunga ». 
Partenariat Scolarisation Majunga (PSM) existe depuis 2006 mais ses actions actuelles, entièrement financées par un système de parrainage et une forte collaboration avec l'association Solidarité Enfants du Monde, de Saint-Urbain, sont menées depuis 2013. « Année où nous avons choisi d'embaucher Myriam Hanitraniaina pour assurer, sur place, la coordination des actions. Actuellement, 76 parrains permettent le financement d'une scolarité à 85 enfants, mais aussi leur accès aux soins de santé et à la nourriture. Ces enfants sont issus de familles d'une extrême pauvreté, très nombreuses, souvent monoparentales », explique Jean-Paul Pinvidic, vice-président de PSM. Mais aucunement question pour l'association de faire de l'assistanat. Les familles aidées s'engagent à faire des efforts pour améliorer leur situation par la mise en place, notamment, de projets économiques. 
 
Améliorer la situation des familles
« L'association a, par exemple, pris en charge la mise de départ dont avait besoin une maman, soit 13 €, pour se lancer dans la vente de poissons. Aujourd'hui, elle dégage un bénéfice de 40 € par mois. Suffisant pour nourrir sa famille et assumer la scolarité de deux de ses enfants. À savoir que le coût annuel moyen d'une scolarité est de 30 € », explique Myriam Hanitraniaina. À Majunga, Myriam assure l'accompagnement des familles, entretient les liens entre elles, les enfants, les écoles et les autorités de quartier et organise des activités pour les enfants. « Depuis mon arrivée en 2013, je constate une belle évolution chez chacun. Les enfants sont plus ouverts, ont compris l'importance de l'école, se  mettent à rêver d'un travail qui puisse leur plaire », indique Myriam Hanitraniaina.

Deux réunions publiques

La vocation de PSM n'est pas de multiplier les parrainages, même s'ils sont toujours les bienvenus, mais de consolider ses actions. Elle projette ainsi de financer des formations professionnelles pour les jeunes. Une perspective d'avenir meilleur que Myriam Hanitraniaina évoquera jusqu'à la fin du mois, lors de ses interventions dans des écoles, à Pencran notamment, et lors de deux réunions publiques qu'elle animera aujourd'hui, à 10 h à Pencran (salle Argoat) et à 20 h à  Saint-Urbain (salle Ti Kreisker). 

Contact 
partenariatmajunga@gmail.com

© Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/finistere/landerneau/solidarite-un-avenir-aux-enfants-de-majunga-13-05-2017