Partenariat Scolarisation Majunga

            Décembre 2024


Noël à l’association

Les enfants bénéficiaires ont fêté Noël les 21 et 22 décembre, en deux groupes.

Ils avaient préparé, comme chaque année, des danses traditionnelles à cette occasion.

L’association a offert à chacun(e) un petit cadeau, remis par le père Noël pour la plus grande joie des petits, puis un goûter et des bonbons.

Ce petit cadeau (valeur moyenne 2 euros) est le plus souvent le seul que les enfants reçoivent.
Les comptes de 2024 dans le vert

En 2023, nous avions enregistré un déficit de 4 960 euros (pour un budget de 23 000 euros). Nous avions alors décidé de réduire les activités et de rechercher de nouveaux « parrains ». Toutes ces démarches ont été efficaces. Nous terminons 2024 avec un excédent de 5 230 euros, de quoi voir notre avenir avec davantage de sérénité. Par rapport à 2023, nous avons réduit les dépenses de 5 848 euros et augmenté les recettes de 4 345 euros. En pièce jointe, le résultat global de l’association pour 2024. Nous sommes actuellement 96 donateurs. Soulignons que les seules dépenses réalisées en France sont l’assurance obligatoire et les frais bancaires des virements pour Majunga. Le fonctionnement de l’association en France est strictement bénévole. 
Myriam avec Martine lors d'une visite à domicile
Myriam avec Martine lors d'une visite à domicile
Martine est décédée

Elle était l’une des deux enfants lourdement handicapées pris en charge par l’association. Elle avait 16 ans et vivait dans le fond du quartier d’Andohagara. Ces dernières semaines, elle s’était amaigrie de façon sévère.

Elle est décédée le jeudi 9 janvier sans que les médecins, consultés à plusieurs reprises récemment, aient pu établir un diagnostic. Les médecins du CHU n’ont pas voulu qu’elle reste hospitalisée quelques jours avant sa mort, estimant son état « stable ». Martine était élevée par son père qui avait bénéficié d’un projet économique par l’association. En plus des 15 kilos de riz mensuels, nous donnions une aide spéciale de 10 euros par mois. A chaque fois que nous en avons eu l’occasion, nous avons organisé des visites de personnels de santé spécialisés. L’association a participé au deuil rituel. Martine est notre première bénéficiaire qui décède. 
2 ballons pour le foot et le basket

Les jeunes bénéficiaires d’Aranta et d’Abattoir nous ont demandé deux ballons pour jouer au foot et au basket, en équipe, contre les autres quartiers de la ville. 13 euros les deux ballons qui resteront au local de l’association, les jeunes venant les chercher à chaque fois qu’ils en auront besoin. 

 

Cours de français

10 jeunes bénéficiaires, lycéens pour leur majorité, suivent chaque semaine un cours de renforcement en français, cours organisé par l’association et dispensée par Frédérine, une enseignante malgache en retraite.

Les épreuves du baccalauréat sont en français et la majorité des élèves le parlent très mal. D’où l’importance de renforcer la maitrise du français pour les lycéens
Dilemmes

19 des 74 bénéficiaires actuels ont au moins 3 ans de retard dans leur scolarité. Continuer a-t-il du sens ? Sur quoi cela peut-il déboucher concrètement, à Majunga ? Certains ont débuté l’école très tard et suivent une progression normale. Pour nous, pas de souci. Cependant, ces enfants parviennent en fin de primaire à 15 ou 16 ans et s’y trouvent très mal à l’aise. D’autres ne s’intéressent pas à l’école, sont fréquemment  absents sans raison valable, ont une moyenne de 7 sur 20 en redoublant. D’autres encore viennent à l’école seulement pour la cantine. Quelques mamans nous disent qu’elles vont marier leur fille de 13 ou 14 ans dès qu’elle arrêtera l’école. Nous avons aussi heureusement des enfants très motivés, plein d’espoir pour leur avenir. Autant de situations complexes que nous essayons d’analyser actuellement. Nous ne voulons pas que l’argent des donateurs ne serve à rien. Mais chaque cas est particulier et demande un examen approfondi. 

Deux nouveaux projets économiques (Solidarité Enfants du Monde)

Vente de noix de cajou pour la maman de Marolah (8 euros), vente de poisson pour la maman de Josiane (10 euros).

Petits projets modestes qui peuvent cependant améliorer sensiblement le quotidien des familles concernées. La maman qui va vendre du poisson a 14 personnes à nourrir chaque jour à la maison. Et il n’y a rien à manger en dehors des 15 kilos de riz donnés par Solidarité Enfants du Monde.


Acheter le poisson aux pêcheurs le matin et le vendre ensuite en ville pendant la journée, une activité qui permet de nourrir sa famille
Tenter les diplômes avant l’heure

Le phénomène est courant à Madagascar et il est parfois encouragé par les enseignants : se présenter au BEPC alors qu’on est élève de 4ème, passer le Bac alors qu’on est en 1ère, voir en seconde.
« On se sait jamais ». Et puis la corruption est partout, y compris dans l’enseignement, particulièrement dans tout ce qui entoure les diplômes …
Pour notre part, nous avons décidé de ne pas inciter les bénéficiaires à ces pratiques qui brouillent tous les repères. 
 
 



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