février 2024
Permis de conduire ?
Deux bénéficiaires ont obtenu leur permis de conduire A et B il y a maintenant plusieurs mois. Trois autres préparent leur examen de conduite après avoir été reçus au code. Très bien. Un premier regret : ce sont tous des garçons, ce qui contredit notre volonté d’une égalité réelle entre filles et garçons. Mais surtout, le permis ? Heu, pas vraiment. Réussir l’examen est une chose, disposer du fameux carton biométrique définitif en est une autre. Nous allons devoir – acte exceptionnel que nous faisons avec une honte certaine mais assumée – arroser les fonctionnaires de quelques billets pour que les jeunes puissent disposer de leur permis. Nous en sommes arrivés à cette décision, constatant la forte motivation des jeunes concernés de pouvoir travailler dans la conduite de bajaj et, par cet emploi, de contribuer au budget de leur famille. Camper fièrement sur notre certitude de refus de toute corruption est moralement satisfaisant, mais cela priverait les jeunes d’une possibilité de revenus substantiels.
Kits solaires
Nous poursuivons la distribution des kits solaires. 31 familles en sont maintenant équipées.
Pour fin juin, les 46 familles seront pourvues de cet outil fortement apprécié dans la vie quotidienne : éclairage en soirée dans les maisons, recharge des téléphones, radios.
Pour fin juin, les 46 familles seront pourvues de cet outil fortement apprécié dans la vie quotidienne : éclairage en soirée dans les maisons, recharge des téléphones, radios.
Coût actuel du kit : 14 €.
Jouer au foot
Ils sont 15 jeunes bénéficiaires (8 garçons, 7 filles) à vouloir jouer au foot. Cela a commencé pour 3 d’entr’eux.
Nous rencontrons des difficultés pour trouver un club, une équipe, adaptée aux filles. Moqueries, harcèlement, mensonges …
Toute initiative est toujours compliquée à Madagascar.
Parler français
Guy et Myriam animent chaque mercredi après-midi une séance d’approche du français avec des ados bénéficiaires. Jeux de rôles, dialogues, recettes de cuisine, … Jean Paul travaille le samedi après-midi avec les élèves infirmières sur la compréhension du français médical, à partir des mots, expressions et concepts mal compris par les étudiantes durant la semaine précédente et à l’aide d’internet.
L’enjeu du riz et la violence
Santatra (21 ans, en quatrième) vit chez son père, alcoolique très violent, à Aranta.
Nous avons rencontré une de ses grandes sœurs, autonome, qui pourrait l’accueillir mais qui pose l’exigence de voir Santatra participer à la vie quotidienne de la maison (cuisine, lessives, ménage). Santatra refuse. Elle veut, en réalité, vivre avec son copain chez la mère de ce dernier. En y arrivant avec les 15 kgs de riz mensuels, elle serait une petite princesse dispensée de corvées. Evidemment, le père n’est pas d’accord.
Nous craignons un déchainement de violence, liée à l’enjeu du riz, un jour où, l’alcool aidant, le père viendra récupérer le riz chez le copain de sa fille. Nous avons décidé de poursuivre notre idée de voir Santatra habiter chez sa sœur. Nous sommes d’accord avec ses exigences.
Nous avons rencontré une de ses grandes sœurs, autonome, qui pourrait l’accueillir mais qui pose l’exigence de voir Santatra participer à la vie quotidienne de la maison (cuisine, lessives, ménage). Santatra refuse. Elle veut, en réalité, vivre avec son copain chez la mère de ce dernier. En y arrivant avec les 15 kgs de riz mensuels, elle serait une petite princesse dispensée de corvées. Evidemment, le père n’est pas d’accord.
Nous craignons un déchainement de violence, liée à l’enjeu du riz, un jour où, l’alcool aidant, le père viendra récupérer le riz chez le copain de sa fille. Nous avons décidé de poursuivre notre idée de voir Santatra habiter chez sa sœur. Nous sommes d’accord avec ses exigences.
Le prix du riz a atteint des sommets jamais rencontrés durant cette saison des pluies
Réduction du volume de travail de l’équipe
Georginnot travaille désormais à mi-temps, chargé des questions administratives. Lanto est animatrice à temps plein, Myriam coordinatrice. Nous avons donc réduit l’équipe à 2,5 ETP (équivalents temps pleins), dans le cadre du budget 2024, afin de parvenir à rétablir l’équilibre financier des actions de l’association. Nous avons désormais 46 familles bénéficiaires (52 en fin 2023), 87 enfants scolarisés (au lieu de 92 fin 2023). Comme indiqué plus haut dans cette lettre, nous poursuivons les deux initiatives de 2023 : le permis de conduire (en espérant motiver des filles !) et les kits solaires dans les maisons. La comptabilité des deux premiers mois de l’année nous permet d’espérer parvenir à rétablir l’équilibre des comptes pour 2024.
Début des récoltes ici, les arachides à Andohagara
La misère de certains enfants à Madagascar
