Partenariat Scolarisation Majunga

            Novembre 2024

La pluie est arrivée

 Attendue chaque année, parfois redoutée, la pluie est arrivée à Majunga en ce début novembre. Pour l’instant, ce sont quelques orages tropicaux la nuit. Rien de très important. Une pluie bienvenue pour ceux qui cultivent des légumes. Une pluie qui « lave » la ville, très poussiéreuse.

Les maisons des familles bénéficiaires sont précaires. Certaines prennent l’eau, quelques unes n’ont plus de toiture. Nous voudrions les réparer. Parfois, la situation est tellement compliquée et conflictuelle que cela n’est pas possible.

Pour l’instant, avec le sentiment que ce n’est qu’un pis-aller, nous allons bâcher les toits de deux maisons d’Aranta afin que ces familles puissent dormir à peu près au sec pour la saison des pluies. 
Le toit dune maison que nous allons bâcher, un pis-aller faute de pouvoir effectuer de vrais travaux
Le toit dune maison que nous allons bâcher, un pis-aller faute de pouvoir effectuer de vrais travaux
Solidarité active

Trois entreprises viennent de verser des contributions à l’association. Koa Food de Monaco, Catering Services de Rungis, Modelacion fotch de Gérone (Espagne). Plusieurs donateurs réguliers font des dons bienvenus en cette fin d’année. Après une année 2023 assez catastrophique sur le plan financier (déficit de 4 960 euros), nous sommes maintenant assurés d’équilibrer l’exercice 2024. 
Cours de français

Nous allons soutenir les 8 lycéens bénéficiaires dans leur maitrise du français. Cela débute cette semaine. 2 heures par semaine, animées par Frédérine, enseignante de français en retraite.

Leur niveau est très inégal. Les lycéens se répartiront en deux groupes. Les séances seront basées sur les demandes concrètes des bénéficiaires.

Les épreuves du baccalauréat sont en français, langue de beaucoup de lycéens peinent à déchiffrer. L’échec est assuré
Daniella

Nous avions deux élèves infirmières l’année passée. Nous avons arrêté la prise en charge de l’une d’elles, estimant que la famille pouvait le faire. Pour la seconde, Daniella, ce n’est pas le cas. La famille (une maman avec 9 enfants) est très pauvre. Admise en seconde année, Daniella est courageuse et motivée. Mais c’est très difficile : non pas tant les études que l’entourage du quartier d’Andohagara. Jalousies, calomnies, humiliations. « Pourquoi cette fille qui a fait des bêtises devrait-elle réussir ? »(Daniella a été enceinte, le bébé est mort dans son ventre à 5 mois de grossesse). « L’association a certainement acheté les notes pour qu’elle passe en seconde année, elle ne vaut pas plus que nous ». Etcetera. La maman part très tôt le matin vendre des légumes en ville.
Daniella est la grande fille de la maison : selon la culture antandroy, elle se doit de s’occuper de la maison, préparer les repas tous les jours, notamment pour des petits frères qui ne font pas grand-chose de leurs journées … Bien entendu, nous la soutenons, bien conscients cependant que son avenir est très incertain. Beaucoup trop d’infirmières sont formées à Majunga et les diplômées doivent accepter des années de bénévolat pour espérer un jour peut-être percevoir un maigre salaire. 
Vivre le quotidien à Andohagara peut savérer une épreuve pour ceux et celles qui refusent léchec. Il faut une grande force de caractère pour saffirmer
Vivre le quotidien à Andohagara peut savérer une épreuve pour ceux et celles qui refusent léchec. Il faut une grande force de caractère pour saffirmer
Abus sexuel

Deux médecins ont diagnostiqué un viol sur une petite fille de 7 ans, membre d’une famille de nos bénéficiaires. La petite fille souffre d’une infection génitale assez sévère. Elle nie les attouchements, pénétrations forcées, viols. Elle dit qu’elle s’essuie les fesses avec des bâtons dans les bois et que c’est à cause de ça qu’elle a mal. La famille est très dysfonctionnelle.
Les deux médecins refusent de mettre leur diagnostic par écrit. Les procédures sont telles à Madagascar que cela peut leur être reproché.
 La petite nous semble dans le déni, profondément perturbée, syndrome dit de l’amnésie traumatique. C’est actuellement notre sentiment. Que faire lorsque l’enfant nie, que les médecins refusent de témoigner et que personne n’est vraiment crédible dans la famille ? La protection de l’enfance est parfois très difficile à mettre en œuvre. 

Assemblée générale

 
L’assemblée générale annuelle de l’association se tiendra le samedi  7 décembre, en deux endroits simultanés, reliés par internet : Salle Argoat à Pencran à 10 heures, local de l’association au Bâtiment Cotisse de Majunga à 12 heures. 

Nous recherchons des adhérents (les « parrains ») qui accepteraient de participer au conseil d’administration (deux réunions par an).
Nous avons 6 nouvelles familles depuis septembre. Ces bénéficiaires ont reçu, comme les autres, un kit solaire très apprécié notamment par les enfants.
Nous avons 6 nouvelles familles depuis septembre. Ces bénéficiaires ont reçu, comme les autres, un kit solaire très apprécié notamment par les enfants.
 
 



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